

Pour l'édition 2022, le Festival Musiques au Pays de Pierre Loti accueille les artistes :
Ensemble Les Apaches !
Apache /a.paf/
N.masc/ Nom générique donné à différentes tribus amérindiennes d’Amérique du Nord // Adj. Relatif aux Apaches, à leur langue // N.com 1. (vieilli) (argot) Malfaiteur qui vit hors la loi, en révolte contre la société, ne reculant ni devant le vol, ni devant l’assassinat / 2. (contemporain) (courant) Tribu d’artistes frondeurs qui se manifestent à chaque début de siècle
L’Ensemble Les Apaches est un groupe instrumental à géométrie variable, dirigé par le chef d'orchestre Julien Masmondet. Il est composé de jeunes musiciens professionnels, parmi les plus doués de leur génération, et passionnés par la création musicale. Il s'inscrit au sein d'un collectif plus large, pluridisciplinaire, associant des artistes issus d'univers connexes : compositeurs, chanteurs, metteurs en scène, écrivains, vidéastes, danseurs, comédiens...
Leur objectif commun est de créer et de diffuser des spectacles mêlant la musique d’aujourd’hui avec des œuvres du répertoire, en correspondance avec d’autres arts du spectacle vivant. Les jeunes talents de l'ensemble, associés à des artistes confirmés, croisent leurs regards et décloisonnent les disciplines artistiques. Le nom du collectif, fondé par Julien Masmondet et Pascal Zavaro, fait référence au groupe artistique français réuni vers 1900 autour de Maurice Ravel et composé principalement de musiciens, poètes, sculpteurs et critiques. Devenue un symbole de l’effervescence intellectuelle et culturelle qui agite Paris au début du 20ème siècle, cette bande d’amis, baptisée la Société des Apaches, a participé aux révolutions de son temps par des influences mutuelles, en brisant toute forme de routine et d’académisme.
Leur identité sonore se construit au travers des défis qu’ils aiment se lancer dans des répertoires éclectiques. Ce qui les lie et ce qui soude les énergies : une profonde envie de bousculer les habitudes culturelles, de révolutionner la pensée du public sur la musique classique et la musique d’aujourd’hui.
Thomas Palmer
Piano
Après des débuts musicaux en tant que pianiste de variété, Thomas Palmer suit post-bac des études musicales complètes au Conservatoire de Toulouse. Passionné par le travail avec les artistes lyriques il intègre ensuite le CNSM de Paris en classe de direction de chant d'où il sort diplômé mention TB à l'unanimité. Depuis il est régulièrement invité en tant que chef de chant au Théâtre du Châtelet, au Théâtre des Champs-Elysées, à l'Opéra Comique, au Théâtre de la Monnaie, pour Radio France et en province à l'Opéra de Rouen, Clermont-Ferrand, Limoges ...
Ses expériences lui ont permis de travailler notamment avec Placido Domingo, Willard White, Véronique Gens, Patricia Petibon, Sophie Koch ou les chefs Alain Altinoglu, Bertrand de Billy, Harmut Haenchen ...
En tant que récitaliste, il se produit aux festivals d'Auvers-sur-Oise, des Jeunes Talents, de Pontlevoy, des Musiques au Pays de Pierre Loti, Classique au Vert ...
Apprécié pour ses conseils de coach vocal, il prépare et accompagne des artistes tels que Jodie Devos, Delphine Haidan, Karine Deshayes, Nicolas Testé et Diana Damrau.

©Ledroitperrin

© Odile Motelet

Damien Pouvreau
Luth
Guitariste polyvalent (musiques contemporaines, actuelles, musiques pour le théâtre), Damien Pouvreau se consacre ensuite à la pratique des instruments anciens (théorbe, luth, guitare) et travaille avec les plus grands spécialistes (Claire Antonini, Massimo Moscardo, Benjamin Perrot et Charles Ed. Fantin).
Diplômé de l’Ecole Normale de Musique de Paris (guitare classique, classe d’Alberto Ponce), des conservatoires de Boulogne-Billancourt et du CNR de Paris (musique ancienne) où il obtient quatre premiers prix Mention Très Bien à l’unanimité (guitare classique, musique de chambre, instruments anciens et basse continue), il s’engage également dans la création au sein de son ensemble « Les Enfants de la Cour », un collectif de musiciens dynamiques et ouverts sur les rencontres avec d’autres personnalités du monde artistique ou culturel. Depuis 2007, il a écrit plusieurs spectacles baroques mêlant littérature, théâtre, danse et musique pour des lieux prestigieux : Château de Versailles et de Fontainebleau, Cartoucherie de Paris, Nouveau Théâtre de Montreuil (CDN).
Il est aussi l’auteur de « Presque Reine… », un conte musical pour petits et grands avec le comédien Didier Sandre, la chanteuse Isabelle Druet (victoire de la musique classique 2010) et quatorze musiciens (Livre-cd à paraître en mai 2012 chez Eveil et Découvertes Editions). Par ailleurs, Damien Pouvreau se produit au sein de nombreux orchestres et ensembles baroques: Centre de Musique Baroque de Versailles (Olivier Schneebeli), La Simphonie du Marais (Hugo Reyne), Sagittarius (Michel Laplénie),Fuoco e Cenere (Jay Bernfeld), Almazis (Iakovos Pappas), Faenza (Marco Horvat) …ainsi qu’en musique de chambre avec l’ensemble Nouvelles Voix (Ronald Martin), Ensemble Desmarests (Ronan Khalil) et l’ensemble Stravaganza (Gilon/Soltani) avec lequel il vient de remporter le 3ème prix et le prix spécial de la critique et de la presse du Concours International de Musique Ancienne Premio Bonporti en Italie.
Il joue dans de grands festivals, en France et à l’étranger : Folles journées de Nantes, Printemps des Arts, La Chabotterie, Itinéraire Baroque en Périgord, Festival du Périgord Noir…et en Italie, Chili, Roumanie, Chine, Ecosse, Grèce, Angleterre, Pays-Bas...Il a participé à plusieurs enregistrements discographiques.
Passionné par le théâtre, il travaille avec de nombreuses compagnies et metteurs en scène : J.D Monory (Les Femmes Savantes, Molière), Sophie Boulin (Esther, Racine), Alexandra Rubner (Athalie, Racine et Parole du Silence, création) Caroline Guth et Marco Horvat (Les Voyages de Bellerofonte).

©Alain Barré
François Dumont
Piano
« Respectueux du style, doté d’une imagination fertile, cet interprète profond, subtil, architecte des sons, livre une vision où l’intelligence le dispute à la spontanéité » Michel Le Naour – Cadences
François Dumont est Lauréat des plus grands concours internationaux : le Concours Chopin, le Concours Reine-Elisabeth, le Concours Clara Haskil, les Piano Masters de Monte-Carlo. Il est nominé aux Victoires de la musique dans la catégorie ‘soliste instrumental’ et reçoit le Prix de la Révélation de la Critique Musicale Française.
François Dumont a été choisi par Leonard Slatkin pour jouer et enregistrer les deux concertos de Ravel avec l’Orchestre National de Lyon, dans le cadre de leur intégrale Ravel. L’album, paru chez Naxos, reçoit un accueil chaleureux de la critique : « une vision très juste des deux concertos ; une parfaite limpidité classique dans le concerto en sol… le concerto pour la main gauche, puissant, déchirant même » écrit notamment Jacques Bonnaure dans Classica.
Il se produit également avec le Cleveland Orchestra, l’Orchestre du théâtre Mariinsky, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, l’Orchestre National d’Île de France, l’Orchestre Philharmonique de Varsovie, l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre National de Lorraine, l’Orchestre Philharmonique de Nice, l’Orchestre National de Colombie, l’Orchestre Pasdeloup, l’Orchestre des Pays de Savoie, l’Orchestre National des Pays de Loire, l’Orchestre de chambre de Lausanne avec des chefs tels que Jesùs Lopez-Cobos, Mykola Diadiura, Roberto Fores-Veses, David Reiland, François-Xavier Roth, Aziz Shokhakimov, Alexander Sladkovsky, Antoni Wit.
Né à Lyon, il travaille avec Pascale Imbert, Chrystel Saussac et Hervé Billaut. Il rentre à l’âge de quatorze ans au C.N.S.M.D de Paris dans la classe de Bruno Rigutto. Il se perfectionne à l’Académie Internationale de Côme et la Lieven Piano Foundation auprès de Dmitri Bashkirov, Leon Fleisher, William Grant Naboré, Murray Perahia, Menahem Pressler, Andreas Staier et Fou Ts’ong.
François Dumont se produit en récital au festival Piano aux Jacobins à Toulouse, au festival de la Roque d’Anthéron, au Festival Chopin à Nohant, festival de la Chaise-Dieu, Lisztomanias de Châteauroux, Festival Chopin à Paris, Festival Radio-France Montpellier, Festival de Besançon, Festival de l’Epau, Nuits musicales d’Uzès, Nuits du Suquet à Cannes, Grands concerts à Lyon, Festival Chopin à Genève, Festival de la Vézère, Folles Journées de Nantes, Sociedad Filarmonica de Bilbao, festival Música – Musika à Bilbao, Kennedy Center à Washington. Il est régulièrement invité en Chine, au Japon et en Corée du Sud.
Sa discographie en soliste comprend l’intégrale des Sonates de Mozart chez Anima Records, un disque Chopin et deux albums Bach chez Artalinna, un album Wagner/Liszt chez Piano Classics, un double album « live » du Concours Chopin, publié l’Institut National Chopin de Varsovie et l’intégrale de l’oeuvre pour piano de Maurice Ravel chez Piano Classics. Il enregistre une série de concertos de Mozart à propos de laquelle la presse apprécie « un jeu cantabile et inspiré au service d’une profonde intelligence du détail », « l’osmose totale avec les musiciens ».
Son enregistrement consacré aux Nocturnes de Chopin, a également été très bien reçu par la critique: « Dans un répertoire très fréquenté, celui des Nocturnes de Chopin, le pianiste François Dumont rejoint les plus grands. De cet ensemble essentiel de la musique du compositeur, il donne une vision d’une rare cohérence ».
Son album consacré aux Nocturnes de Fauré, enregistrés sur piano Gaveau de 1922 a reçu la récompense maximale, « Supersonic », du magazine luxembourgeois Pizzicato.
Il pratique la musique de chambre avec bonheur avec Sayaka Shoji, Marc Coppey, Laurent Korcia, Augustin Dumay et le quatuor Prazak. Il forme un duo avec la soprano Helen Kearns depuis 2003.
Durant la saison 2021-2022, il se produit notamment avec orchestre à la Philharmonie de Paris, en Pologne, en Allemagne, et en récital en Allemagne, Suisse, Roumanie, Kosovo, à Londres et Paris (salle Gaveau). Son dernier album, consacré aux Ballades et Impromptus de Chopin, sort en avril 2022.
La prochaine saison l’amènera au Théâtre des Champs-Elysées à Paris, à la cité de la Musique et au musée d’Orsay, en tournée au Japon et au Musikverein de Vienne.

©ONDIF
Hélène Giraud
Flûte
Hélène Giraud débute le piano à six ans, puis la flûte quatre ans plus tard au Conservatoire National de Région de Bordeaux. Elle y obtient le premier prix de piano et de flûte en 1997.
Elle entre dans la classe de Sophie Cherrier au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et y obtient son prix mention très bien à l'unanimité en 2002.
En 2000, elle reçoit le deuxième prix au concours Jean Françaix.
De 2000 à 2003, elle est flûtiste à l'Orchestre symphonique Région Centre-Tours.
En été 2001, elle joue au Festival d'Aix-en-Provence sous la direction de Pierre Boulez.
Elle intègre l'Orchestre national d'Île-de-France en 2004.

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Florence Dumont
Harpe
Née en 1972, Florence Dumont commence l'apprentissage de la harpe à l'âge de neuf ans et poursuit ses études musicales au Conservatoire National de Région de Rueil-Malmaison (Médaille d'Or en 1990), puis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où elle obtient en 1993, le Premier Prix de Musique de Chambre et, en 1994 le Premier Prix de Harpe. Elle se perfectionne ensuite à la Hochschule für Musik de Detmold en Allemagne (diplôme de Konzertexam en 2000).
Elle est lauréate de plusieurs concours : SALVI (1991), Premier Prix "Louise Charpentier" (Paris-1992), Festival Musical d'Automne des Jeunes Interprètes (1995) et a remporté en 1999 le Premier Prix du Concours International "ARPISTA LUDOVICO" associé au Prix Spécial d'Interprétation de la Musique Espagnole. Elle enregistre alors un disque dédié au répertoire du XXe siècle (Fauré, Britten, Hindemith, Tailleferre, Jolivet…).
Elle apparaît régulièrement en récital ou dans diverses formations de musique de chambre, à Paris (Salle Gaveau, Auditorium Saint-Germain, Salle Pleyel, Théâtre des Champs-Élysées), à Madrid (Fondation Juan March, Casa Velazquez), au Festival International de Musique de Grenade, au Congrès Mondial de la Harpe, ainsi qu'en soliste, accompagnée notamment par des formations telles que Les Solistes de Paris, Harmonia Nova, l'Orchestre de la Garde Républicaine, la Nordwestdeutsche Philharmonie, l'Orchestre de la Comunidad de Madrid, l'Orchestre National d'Île de France…
Elle possède une expérience orchestrale riche et variée qu'elle a acquise en tant que Harpe Solo, successivement au sein de l'Orchestre Pasdeloup (1997), l'Orchestre de la Comunidad de Madrid (1999), et l'Orchestre National d'Île-de-France qu'elle a rejoint en 2001.

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Delphine Masmondet
Violon
Delphine Masmondet débute le violon à l'âge de neuf ans. Après avoir étudié au Conservatoire National de Région de Saint-Maur-des-Fossés, puis au Conservatoire du douzième arrondissement de Paris, elle intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1997.
Elle remporte plusieurs concours : premier prix du concours de Mantes Val-de-Seine et premier prix du concours d'Épernay en 1997.
Elle intègre l'Orchestre national d'Île-de-France.

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David Vainsot
Violon
David Vainsot a commencé le piano à six ans et le violon à neuf ans. Il remporte un prix d'excellence de piano, puis entre au Conservatoire National de Musique d'Aulnay-sous-Bois où il obtient des premiers prix à l'unanimité en alto et musique de chambre.
En 1998, après l'obtention de sa licence de musicologie à l’université Paris IV-Sorbonne, il entre au conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe d'alto de Jean Sulem et, trois ans plus tard, en classe de quatuor à cordes chez Daria Hovora et Mickaël Hentz. En 2002, il obtient son prix d'alto mention très bien. Par la suite, il jouera dans différents orchestres (Philharmonique de Radio-France, National de France,Opéra...)
En 2004, il intègre l’Orchestre national d’Île-de-France
En musique de chambre, il se produit avec des artistes tels que Joel Silverstein, Vladimir Mendelssohn, Alain Meunier,David Grimal, le quatuor Arpeggione , le quatuor Antarès, le quatuor Résonnance. Depuis une dizaine d’années il collabore régulièrement avec la compagnie « les Brigands » ainsi qu’avec le Festival de musique de chambre du Larzac, le festival « musiques au pays de Pierre Loti » ou l’orchestre de chambre « Pelléas ».
Depuis janvier 2015, David Vainsot est alto 2nd soliste de l’Orchestre national d’Île-de-France.

©ONDIF
Frédéric Dupuis
Violoncelle
Né en 1965 à Rouen dans une famille de musiciens, Frédéric Dupuis commence le violoncelle à l’âge de sept ans. Après sa scolarité au Conservatoire de région de Rouen (classe de A. Fléau) et un passage au Conservatoire national de région de Boulogne-Billancourt (classe de M. Strauss), il est admis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Philippe Muller, et obtient un premier prix de violoncelle ainsi qu’un premier prix de musique de chambre. Depuis 1991, Frédéric Dupuis est membre de l’Orchestre national d’Île-de-France dont il a été violoncelle solo de 1991 à 2018. Parallèlement, il donne de nombreux concerts de musique de chambre dans les formations les plus variées. Au sein du Trio à cordes de Paris, il rencontre les compositeurs d’aujourd’hui dont il crée les œuvres avec autant de plaisir qu’il interprète le répertoire classique, abordé régulièrement avec le quatuor Dimitri. Ses apparitions en tant que soliste l’ont amené à jouer les concertos de Saint-Saëns, Schumann, Honegger, Greif, Haydn... Récemment, Frédéric Dupuis a réalisé plusieurs enregistrements chez Bayard Musiques, en particulier le Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen, salué par la critique, ainsi qu’un récital pour violoncelle et harpe. Il a en outre enregistré les trois trios à cordes d’Édith Canat de Chizy, sous le label Harmonia Mundi.

Marion Tassou
Soprano
Née à Nantes, Marion Tassou est diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon (2008). Elle se produit dans des rôles aussi variés que Melanto dans Il ritorno d'Ulisse in Patria, Vénus dans Le Carnaval et la Folie de Destouches, Eurydice dans Orphée et Eurydice, Ilia dans Idomeneo, Zerlina dans Don Giovanni, La Comtesse dans Le Noces de Figaro, Pamina dans La Flûte enchantée, Pauline dans La vie parisienne, Mahenu dans L'île du rêve (Reynaldo Hahn), Blanche de La Force dans Dialogues des Carmélites sur des scènes telles que le Festival de Saint Céré, l'Opéra de Tours, l'Opéra de Montpellier et le Staatsoper de Hambourg.
Après un passage à l'Académie de l'Opéra Comique en 2013/14, elle prend part à trois créations mondiales: L'autre hiver de Dominique Pauwels et Beach Bosch de Vasco Mendonça avec la compagnie LOD Muziektheater à Gand ainsi que Le Mystère de l'écureuil bleu de Marc-Olivier Dupin à l'Opéra Comique. En 2019/20, elle fait ses débuts au Théâtre du Capitole de Toulouse (Parsifal).
En concert, elle a récemment chanté Pierrot Lunaire de Schönberg en tournée avec la compagnie La Belle Saison ainsi que Hiérophanie de Claude Vivier à Paris et à Berlin avec l’Ensemble Intercontemporain.
Elle a collaboré avec des chefs d'orchestre tels que Alexis Kossenko, Hervé Niquet, Matthias Pintscher, François-Xavier Roth et Jean-Christophe Spinosi.
Sa discographie comprend des oeuvres de Gérard Pesson avec l’ensemble Instant Donné (label NoMadMusic, 2018) et le Stabat Mater de Francis Poulenc avec le Brussels Philharmonic et Hervé Niquet (label Evil Penguin, 2019).

Helen Kearns
Soprano
Helen Kearns a fait ses études musicales à la Royal Irish Academy of Music de Dublin, sa ville natale, où elle a été l’élève de Dierdre Grier Delanely et d’Irene Standford après avoir travaillé avec Daniel et Ann Mc Nulty. Elle s’est perfectionnée auprès de Viorica Cortez, Aneta Pavalache, Montserrat Caballé et Ann Murray. Elle a aussi étudié avec José Van Dam qui l’a invitée à travailler à l’Opéra-studio de La Monnaie/ Chapelle musicale Reine Elizabeth à Bruxelles. Remarquée par Placido Domingo, elle est invitée à chanter Suzanna des Noces de Figaro de Mozart dans une mise en scène de Ruggero Raimondi au Palais des Arts de Valence (Espagne) où elle interprète ensuite, deux saisons durant, les rôles de Naïade (Ariane à Naxos de Strauss) sous la direction d’Andrew Davies, Pamina (La Flûte enchantée de Mozart), Gilda (Rigoletto de Verdi) et Didon (Didon et Enée de Purcell). Parallèlement, elle fait en 2006/2007 ses débuts à l’Opéra de Rennes, ainsi que de Nantes et Angers, dans le rôle de Miriam de Golem, opéra de John Casken (création française) avec l’ensemble Ars Nova.
Helen Kearns a remporté tous les principaux concours d’Irlande, notamment sept Feis Ceoil , mais aussi le premier prix des Belfast Classical Bursaries. Elle a été sélectionnée pour représenter l’Irlande au prestigieux concours BBC Cardiff Singer of the World où elle se voit remettre la bourse Annie Shankey. Elle a obtenu à Vienne le premier prix du concours international de chant Klassik-Mania ainsi que le prix spécial du jury du concours de Marmande.
Helen Kearns mène aujourd’hui une carrière internationale qui la conduit à alterner, avec succès, la scène lyrique, les récitals et les concerts avec orchestre. Elle s’est produite avec le London Chamber Orchestra (direction Christopher Warren-Green) à Londres, avec l’Orchestre de chambre de Wallonie à l’Auditorium de Lyon et au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, avec l’Orchestre National de Belgique dans la Neuvième Symphonie de Beethoven, avec l’Orchestre National du Luxembourg, l’Orchestre Philharmonique de Marseille, l’Orchestre Symphonique de Bretagne, l’Orchestre Philharmonique de Cracovie, le Sinfonia Varsovia dans le Stabat Mater de Pergolèse et le Requiem de Mozart, le RTE National Symphony Orchestra (Dublin).
On a pu l’entendre aussi à Paris, à Nohant, aux festivals de Menton, de Pornic ou des Musiques au pays de Pierre Loti ; à Budapest, Bergen, Pise, Sienne, Milan, Berlin, Cologne, au Japon comme au Brésil où elle effectue en 2004 une tournée couronnée par l’immense succès que remporte à Rio de Janeiro, dans la salle Cecilia Meireles, son interprétation de la Bachiana Brasileira n° 5 de Villa-Lobos. Réinvitée en 2005, elle y interprète, entre autres, la cantate Lucrezia de Haendel ainsi que les Sept Chansons populaires espagnoles de Manuel de Falla.
Elle a chanté récemment les quatre derniers lieder de Strauss, la Bacchiana Brasiliera n° 5 de Villa-Lobos avec les violoncelles de l’Orchestre National de Lyon, Les Illuminations, cycle de mélodies, op. 18 de Benjamin Britten, l’aria de concert de Mozart Ch’io mi scordi di te avec l’Orchestre Symphonique de Bretagne. Sa voix riche, puissante, aux couleurs infinies, d’une souplesse et d’une délicatesse rares, lui permet d’aborder un répertoire particulièrement large, des cantates de J.S.Bach aux compositeurs contemporains. Dans cet ensemble, la mélodie française (Gounod, Fauré, Duparc, Debussy, Poulenc, ou encore les Chants d’Auvergne de Canteloube sous la direction de Pascal Rophé) occupe une place de choix. Elle a enregistré pour Naxos un album consacré à William Perry.
Helen Kearns forme, depuis 2002, avec François Dumont un duo particulièrement remarqué pour sa musicalité.

Didier Sandre
De la Comédie Française
Didier Sandre se forme à la méthode Stanislavski avant d’être engagé, en 1968, par Catherine Dasté dans sa compagnie théâtrale pour jeune public. En jouant avec Bernard Sobel, Antoine Vitez, Patrice Chéreau, Giorgio Strehler, Luc Bondy, Christian Schiaretti, Jean-Pierre Vincent et Claudia Stavisky il contribue aux grandes heures du théâtre.
En 1987, il reçoit le Prix de la critique pour ses rôles dans Madame de Sade, Le Mariage de Figaro et Le Soulier de Satin.
Au théâtre privé, il reçoit, en 1996, un Molière pour son interprétation de Lord Goring dans Un mari idéal d’Oscar Wilde, et en 2013, le Prix du brigadier pour le rôle de Stefan Zweig dans Collaboration de Ronald Harwood.
Entré à la Comédie Française le 1er novembre 2013, Didier Sandre en devient Sociétaire en 2020. Il y interprète Molière, Shakespeare, Visconti, Lars Noren, Euripide Strinberg, Claudel.
Au cinéma, il a tourné avec Romain Goupil, Pascale Ferran, Eric Rohmer, Nina Companeez, Lucas Belvaux, Agnès Jaoui , et récemment avec Catherine Corsini et Roman Polanski, Mickhael Hers.
Didier Sandre est chevalier de la Légion d’honneur, de l’ordre du Mérite et Commandeur de l’ordre des Arts & Lettres

©Renaud Monfourny
Mathias Enard
Poète, écrivain et récitant
Figure majeure de la littérature française contemporaine, Mathias Énard a été couronné du prestigieux prix Goncourt en 2015 avec Boussole, un ouvrage plébiscité par la presse. Grand passionné de l’Orient, il construit livre après livre une œuvre toute d’érudition dans un style élaboré proche de Flaubert ou de Joyce.
Après le bac, il intègre l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales) où il étudie l’Arabe et le Persan. Et puis, en 1993, c’est le temps des voyages : sans véritable projet, au gré des occasions, Mathias Énard gravite autour de la Méditerranée principalement : Téhéran, Le Caire, Damas, Soueida, Beyrouth où il se pose plus longuement, Tunis, puis, en 2000, Barcelone où il s’arrête pour de bon. Dans ses valises, de huit ans d’errance, il ramène d’innombrables témoignages, d’insoupçonnables parts de l’Histoire.
Entré en littérature en 2003 avec La Perfection du tir, où l’on se tenait au plus près d’un sniper dans un pays ressemblant furieusement au Liban, il s’est imposé comme l’un des grands auteurs de sa génération grâce à son quatrième roman, Zone, un monologue sans ponctuation qui se déroule au cours d’un périple ferroviaire entre Milan et Rome. Ce prodigieux roman sur les guerres du XXème siècle, obtient le Prix Décembre et le Prix du Livre Inter en 2008.
En 2010, il publie un nouveau roman au titre prometteur Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants. Direction Constantinople cette fois-ci, dans les pas d’un certain Michel-Ange venu à la rencontre des beautés de l’art ottoman. Ce livre a obtenu le prix Goncourt des lycéens en 2010.
Un an plus tard, Mathias Énard suit dans Rue des voleurs le parcours de Lakhdar, jeune marocain amateur de « romans de gare », du Maghreb en révolution aux rives d’une Europe au bord du gouffre. Roman d’aventure, récit de voyage, polar, hommage à la littérature populaire dont raffole son personnage principal, Rue des voleurs raconte à travers l’histoire de la transformation de son héros, la complexité d’une identité en mouvement. Un roman d’un souffle rare, initiatique et politique, dont les pages raisonnent du fracas des Printemps arabes.
Dans Tout sera oublié, Mathias Énard et Pierre Marquès unissent leurs talents et livrent un roman graphique dans lequel les mots de l’un et les images de l’autre plongent le lecteur dans la mémoire douloureuse de la guerre des Balkans. C’est alors la troisième rencontre artistique pour ces deux amis puisqu’en 2007 ils avaient publié ensemble le jouissif Bréviaires des Artificiers et réalisé en 2009 un album pour enfants intitulé Mangée, mangée ! Un conte balkanique et terrifique.
Avec Boussole, exploration onirique et éblouissante de l’orientalisme, l’écrivain érudit a « essayé de reconstruire cette longue histoire, celle de l’amour de l’Orient, de la passion de l’Orient, et des couples d’amoureux qui la représentent le mieux (…). Sans oublier ce qu’il peut y avoir de violent et de tragique dans ces récits, de rapports de force, d’intrigues politiques et d’échecs désespérés. Ce long voyage commence à Vienne et nous amène jusqu’aux rivages de la mer de Chine ; à travers les rêveries de Franz et les errances de Sarah, (il a) souhaité rendre hommage à tous ceux qui, vers le levant ou le ponant, ont été à tel point épris de la différence qu’ils se sont immergés dans les langues, les cultures ou les musiques qu’ils découvraient, parfois jusqu’à s’y perdre corps et âme. » (Mathias Énard)
Retour en France, plus précisément dans les Deux-Sèvres qui l’ont vu naître, pour son nouveau roman, Le Banquet annuel de la Confrérie des fossoyeurs. On y suit un apprenti ethnologue quittant Paris pour s’installer dans un village du Poitou, où il compte mener une expérience de terrain. Bâti comme un journal de bord, le récit mêle son protagoniste à une galerie de personnages hauts en couleur et nous emporte dans une danse macabre farfelue.